First Journey | Naoki | Terminé

Eri se dépêcha de monter les marches, elle faisait un peu tâche mais, elle savait exactement quoi dire si on la questionnait. Pourquoi la questionnerait-on ? La réponse était tout bête : c’était la première fois qu’Eri prenait ce foutu bus de… un étudiant venait de la bousculer et son sac tomba à terre dans un bruit sourd étalant son contenu dans l’allée. Voilà pourquoi elle ne prenait jamais le bus. Seulement, elle devait faire des économies…prendre le taxi tous les jours coûtait cher. C’était terrible, en première année, elle l’avait toujours pris pour son plus grand malheureux et elle avait appris à ne plus le prendre. Les bonnes habitudes se perdaient vite.

Avec méfiance, elle se pencha rapidement et rassembla ses affaires dans son sac avant de se diriger vers le fond. Le fond , Ah non, non, non quelle mauvaise idée. Là-bas des bagarres éclataient, disons qu’elle voulait juste s’asseoir et lire son livre. Elle se retourna pou chercher une place à l’avant mais tous les mecs y étaient déjà. Ils la regardaient avec un sourire amusé et un regard entendeur. D’accord, ils lui avaient grugé sa place exprès ces crevards. Pas l choix c’était peut-être un piège pour l’obliger à elle à l’arrière ou une surprise l’attendrait mais elle n’avait pas ce foutu choix! De plus, il n’y avait pas beaucoup de filles, que des premières années recroquevillées sur leur siège vers le milieu du bus. Elle atteint enfin l’arrière et s’assit à la seul place libre, celle à côté d’un garçon. Bah voyons…ne me dîtes pas que ?

« Quelle bande d’enfoiré » murmura-t-elle sans retenue en s’asseyant lourdement sur son siège.

A l’avant, ils ricanaient tous, trop contents quoi. Belle mentalité, elle aussi pouvait être bourrée de clichés dans le genre les mecs c’est chiant, emmerdant et parfois que ça pouvait constiper, oui M’dame. Les deux en même temps! Elle jeta un regard méfiant au type assis à côté d’elle. L était assez jeune et…le danger ne venait sûrement pas de là. Derrière, on lui jeta une boule de papiers mâchés.

Pas la peine de se retourner pour si peu. Elle avait appris à rendre ce genre de coup, à la descente certains auront des surprises.

Eri fut assez surprise quand il détacha la boule de papier de ses cheveux pour la jeter. Bien évidemment, en bonne fille qu’elle était, elle rougit sous ce geste d’attention. C’était comment dire très sympathique de sa part quoiqu’elle aurait pu le faire toute seule. De plus, en l’aidant, il risquait de s’attirer les représailles des garçons alors soit il n’avait pas compris comment ça fonctionnait soit ce type était courageux et avait la classe suprême en défiant les bêtes de derrière. Ces dernières contentèrent de grogner au geste de Naoki et discutèrent de choses débiles.

Eri soupira de soulagement, tout allait bien se passer maintenant. Elle devait peut-être remercier le jeune inconnu pour sa petite aide. Elle s’apprêtait à ouvrir les lèvres pour le remercier convenablement quand il la devança pour lui demander si ça allait. Elle reposa sa tête sur le dossier du siège et sourit. Il l’avait regarder avec insistance ou elle avait rêvé ? Hum, sûrement qu’elle avait rêvé. Elle n’attirait pas trop le regard des beaux et jeunes inconnus dans le bus mais plutôt des grognasses de derrière. Elle se décida finalement à lui répondre, passé le moment de confusion.

« Iié, pas besoin de t’excuser. Je vais bien. »

Mais à peine avait-elle fini de lui répondre qu‘elle le vit lire. Quelle politesse…génial. Mais pour Eri ça marchait pas comme ça parce qu’elle adorait les bouquins. Au contraire, ce type montait dans son estime. Elle était simplement curieuse de savoir ce qu’elle lisait et arrêtait pas de tenter de se pencher vers lui en douce pour lire par-dessus son épaule. L’odeur fraîche et subtile du jeune homme parvint à son nez alors qu’elle se penchait un peu plus. Elle rougit, il sentait bon.

Euh à quoi pensait-elle , Elle recula vers son siège et se pencha pour attraper elle aussi un livre. C’était encore de la philo, Descartes pour être précis. Elle l’ouvrit à la page 200, oui Descartes était chiant mais pas l choix partielles arrivaient bientôt.

Elle s’arrêtait de lire. Ne? Jules Vernes ? Ele écarquilla ses yeux et ses prunelles brillèrent de satisfaction. Génial, elle adorait Jules Vernes, elle les avait tous chez elle à Kyoto. Elle trouva cependant bien sympathique de la part de Naoki de vouloir le lui donner. Elle refusa poliment en secouant la tête :

« Ce n’est rien, après tout, j’ai la collection chez moi. »

Elle rougit un peu plus, elle allait encore passer pour un rat de bibliothèque. De plus, elle lisait Jules Verne en français, langue qu’elle pratique depuis sept ans et qu’elle avait conservé à l’univserité. Elle remit en place sa veste en laine colorée, dessous, elle ne portait qu’un simple débardeur de coton noir. Elle était chaussé de ses fameuses chaussures de randonnées et portait une jupe en laine noire avec des bas de cotons blanc. Un style particuliers qui lui valait la rancune de certaines filles car ce style là, un peu baba cool et hippie lui allait bien.

Elle entendit d’ailleurs très bien les remarques des rageuses derrière mais ne s’en entichait point. Plutôt intéressée par Descartes et son discours de la méthode. Elles pouvaient parler autant qu’elles voulaient ces pimbêches, ça ne l’atteignait pas. Et puis, certes, le jeune homme à ses côtés était beau mais, il ne l’avait pas particulièrement choisi ou un truc du genre. Elles feraient mieux de se calmer au lieu de s’enflammer pour rien. Bref…la stupidité ne s’arrête qu’avec la mort…

Eri sursauta un peu quand il passa son bras autour de ses épaules. Elle rougit, très surprise et surtout embarrassée. Elle referma brutalement son livre et le laissa tomber sous l’étonnement. Il était quoi , heureux de…elle ne comprit pas à quoi il jouait mais en tout cas, elle le laissai faire, curieuse par la tournure que prenaient les évènements. Elle se mit à pouffer de rire, amusée par le comportement de Naoki. Il était drôle et attachant. Elle regretta presque qu’il retire sa main, elle appréciait son contact chaleureux. Wait a minute Eri, on ne pense pas à ça.

Le voyant s’excuser sincèrement elle secoua la main en signe de négation.

« Non, je t’assure, ce n’est rien, c’était plutôt drôle à voir. Comme dans une pièce de théâtre. C’est gentil de t’être soucier de moi. »

Elle trouvait ça vraiment mignon d’ailleurs qu’il ai pris la peine de la défendre. Il l’avait appelé trichant en plus, rien de mieux pour la mettre de bonne humeur. Elle se pencha pour ramasser son livre et le rangea.

Hein elles recommençaient à s’agiter derrière. Pas possible, Eri souffla, agacée quand allaient-elles se lasser de lui lancer des piques. C’était chiant à la longue, fort désagréable, si l’on voulait êter plus poli. Quand elle aperçut Naoki se retourner elle voulut l’en empêcher, rien ne servait de perdre son temps pour elles mais déjà il entamait son discours. Un discours qui laissa la petite Fujiwa sur le derrière. Elle rougit brusquement en se demandant ce qui avait pris à Naoki de dire une chose aussi énorme.

Elle fit un sourire gêné aux garçons qui les regardaient et fit un geste de la main pour s’excuser tout en continuant d’écouter ce que disait le jeune homme. Elle reporta son attention sur lui et remarqua que l’une des filles pleurait et bien…il avait été un peu dur c’est vrai. Mais d’un côté, elles méritaient bien ça. Eri se confortait dans son siège et tenta de trouver un peu tranquillité quand il passa une nouvelle fois son bras autour de ses épaules. Fujiwa rougit de confusion, ne sachant plus quoi faire, elle sentait encore l’agréable parfum du jeune homme.

Elle fut étonnée par sa réplique. Se revoir , En soi, il n’y avait aucun problème mais si c’était se revoir dans le sens figuré où ils devaient faire semblant d’être en couple c’était…une drôle d’idée. En même temps, il faisait un peu ça pour elle non ? Pour qu’on la laisse tranquille. C’était attentionné et elle savait pertinemment qu’il ne possédait pas d’arrière pensée, il était trop spontanée pour ça et en plus, il était mignon. Elle hocha la tête et posa doucement sa main sur celle de Naoki avant de la tapoter :

« Hai…on pourra se revoir mais…si on fait semblant, on ne sera pas obligé de rompre hein ? je veux dire...que..enfin... » murmura-t-elle.

Ca la gênait de devoir jouer une rupture devant tout le monde. De toute manière, elle était déjà bien paumée et ce qu’elle disait n’avait déjà plus de sens. Argh, un prince charmant était tombé du ciel sans cheval blanc, il lisait jJule verne et sentait bon. Fujiwa ne savait pas vraiment comment réagir. Elle se rendit soudainement compte qu’elle ne connaissait pas son prénom. Elle baissa la tête et rougit un peu plus :

« Euh…co..comment tu t’appelle ? »

Il..il était trop près! Elle était un peu perplexe face à son regard scruteur Elle hésitait à lever ses prunelles vers lui mais le fit timidement quand il répondit. Umemura-sama ? Il devait être très important pour se faire appeler ainsi. Eri crut un instant qu’il se foutait d’elle mais il avait l’air justement trop sincère. Elle déglutit discrètement, ne sachant plus quoi faire. Ele ferma les yeux en entendant les nouveaux commentaires de la fille de derrière. Elle était pas une souillon ok ? Et puis pourquoi étaient-elles si rageuses ? Elle se pinça les lèvres en notant le sourire tendre que lui donnait Naoki. Elle crut s’étouffer en entendant sa phrase.

Oula ne plus faire semblant mais…elle se méfia un peu. Peut-être était-il comme ceux qui voulaient uniquement l’avoir dans leur lit ou bien était-ce un piège pour mieux la faire souffrir après ? De toute manière elle n’était pas si jolie, trop timide mais également assez naïve. Il était encore beaucoup trop près, elle avait l’impression que si elle bougeait, elle touchait ses lèvres à coup sûr d’où le fait qu’elle reste figée comme une pierre rouge. Faire semblant c’était déjà gros, et elle se considérait chanceuse pour ça.

« Eto…je ne sais pas, peut-être me détesteras-tu » sourit-elle à moitié soulagée qu’il s’éloigne un peu.

Il devait peut-être être du genre à suivre ses impulsions, elle l’avait remarqué. Il était très spontanée alors qu’il dise ça sur un coup de tête était fort probable, tout comme il était probable que dans deux jours, il ne se souvienne plus d’elle et joue à ce jeu avec une autre fille. C’était sûrement ça. Elle posa une main sur sa poitrine en soufflant pour se calmer et voulut se tenir tranquille quand il éveilla sa curiosité en sortant un nouveau livre. Elle lorgna dessus en contorsionnant son cou pour ne pas le déranger et découvrit les partitions.

Eri connaissait ses partitions par cœur ou presque, Chopin, Mozart, elle les maîtrisait tous au piano depuis qu’elle avait commencé à en faire à l’âge de 5 ans. De grand classiques qu’elle avait mis beaucoup d’années à apprendre mais qui maintenant étaient très simples à jouer. Elle avait un faible pour Mozart, elle en jouait souvent quand elle était seule chez elle. Eri en déduit qu’il devait jouer d’un instrument.

« Oh tu es musicien ? » demanda-t-elle d’une voix calme et douce en pointant le livre du doigt. C’était assez amusant il aimait lire et il jouait de la musique, enfin s’il enjouait. A croire qu’il était sa réplique en masculin bien que lui ait la classe et la beauté requise pour faire tomber toutes les jolies filles.

Elle écarquilla les yeux quand il posa l’étui à violon sur ses genoux et rougit légèrement. C’était absolument merveilleux, Eri avait un grand respect pour les musiciens et le violon était un instrument noble et difficile à maîtriser. Elle en éprouva qu’un peu plus d’admiration vis-à-vis de Naoki. Elle caressa du bout des doigts l’étui tout en souriant. Elle avait également eu le choix entre piano et violon, sa mère ayant préféré que comme elle, elle devienne une grande pianiste. Son père écrivain, voulait qu’en même temps elle soit un bon auteur comme lui. C’était assez amusant, elle jeta un regard admiratif à Naoki.

« C’est une très bonne chose Umemura-sama, » souffla-t-elle en se penchant vers l’étui.

C’était un bel étui d’ailleurs qui avait du coûté cher et qui donc devait contenir un violon de professionnel, sûrement venu d’Europe et daté d’un ou deux siècles. Elle ne s’y connaissait pas vraiment mais pouvait facilement imaginer cela. Il émanait de Naoki une aura assez difficile à cerner mais elle crut comprendre que c’était une personne assez riche. Les parents de Fujiwa étaient riches eux aussi mais pas SUPER riches, disons qu’ils étaient très bourgeois et vivaient à l’européenne. Lui, il était un peu plus noble et authentique.

Elle redressa son regard à la question. Ses prunelles brillaient comme celles d’une petite fillette à qui on avait promis la plus belles des robes de princesses.

« Oui! Je suis pianiste professionnelle ! La musique est une de mes passions avec la littérature et la philosophie. »

Elle soupira en levant son regard au ciel rêveuse. Elle rêvait de se produire sur les plus grandes scènes d’Europe dans les grands opéras. Tout comme le faisait sa mère. Elle lui offrit son plus sourire. Ce jeune homme était décidément plein de ressource.;il ressemblait à une personne qui découvrait le monde pour la seconde fois. Il avait un étrange charisme qui attirait Eri bien qu’elle tentait de taire cette attirance nouvelle.

Elle lui sourit quand il prit le violon pour le ranger et soupira d’aise. Elle ne fit pas attention quand il sortit son papier pour écrire de ssus et ferma un instant les yeux pour se reposer ce ne fut qu’en sentant qu’il lui tendait un truc qu’elle se tourna vers lui surprise de voir qu’il lui proposait un bout de papier. Elle le prit et s’étonna de la texture, ça devait être un papier assez cher. Hn, elle le lut et écouta la requête de Naoki. Elle rougit d’autant plus et bient c’était assez inopiné mais l’idée d’aller jouer sur un piano que Chopin avait touché c’était wow. Elle hocha donc vigoureusement la tête :

« D’accord! Je viendrais Umemura-sama! »

Elle lui rendit son sourire aux quatruples ne sachant pas comment le remercier de l’occasion qui se présentait. Bon, cri n’avait ni télé et elle ne lisait pas les magazines people alors forcément Umemura ça ne lui disait rien, même le blason ce ne fut qu’en entendant les filles brailler comme des groupies derrière qu’elle prit conscience de l’importance de Naoki, l’hétirier des Umemura, elle le savait riche mais à ce point ? Elle rougit un peu surtout quand il affirma bien l’être. Eri se pencha pour ouvrir la poubelle et récupéra la boulette de papier. Elle fit un clin d’œil à Noaki et se redressa avant de se retourner vers la fille qui criait :

« Shoot ! »

Elle lança la boulette qui atterrit immédiatement dans la bouche de la jeune fille. Point! Eri leva les bras en l’air pour saluer sa victoire et se rassit, le visage empourpré par son exploit. Elle lança un regard gêné à Naoki et se justifia :

« Elle parlait trop ! »

Elle se conforta dans son siège et lui sourit alors que les mecs se moquaient de la pimbêche qui avait reçu leur boulette dans la bouche. Fujiwa avait dit qu’elle savait se défendre, à trop la chercher on y risquait c’était sûr.

Eri fut assez soulagée qu’il le prenne à la rigolade et elle ferma les yeux comme un petit animal effrayé quand il lui tapota le haut du crâne. Bien sûr, elle fut surprise par ses mots et rougit d’autant plus en détournant le regard. Elle ne savait vraiment plus où se mettre, ni quoi faire. Elle lui rendit timidement son sourire et se tourna un peu quand il fit de même pour observer la pimbêche. Elle ouvrit de grands yeux quand cette dernière finit par idolâtrer la boulette de papier.

Elle se demanda qu’est-ce qui pouvait bien rendre ce genre de fille folle dingue. Elle se remit correctement sur son siège un peu boudeuse. Elle était sûre que les filles de derrière ne voyaient que l’argent et le physique chez Naoki mais quelque chose disait à Fujiwa que c’était bien plus pour elle. Il aimait la lecture, miracle et il jouait du violon, autre miracle. Elle reporta son attention sur lui quand il annonça qu’il l’attendrait. Elle hocha simplement la tête avec un regard encourageant.

Fujiwa se massa le front assez fatiguée, elle n’aurait peut-être pas du monter dans ce foutu bus en même temps ça lui avait de rencontrer Umemura-sama donc ce n’était pas une si mauvaise chose mais tout de même. Elle avait à peine eut le temps de réfléchir qu’il lui donna une heure. Elle serra le papier dans sa main et le rangea dans son sac :

« Bien, je serai la Umemura-sama. » acquiesça-t-elle

Elle sortit ensuite son agenda et un stylo avant de noter avec une jolie écriture manuscrite le rendez-vous. En réalité, elle était un peu angoissée à l’idée d’aller jouer dans une si grande maison pour un si beau jeune homme. Mais c’était romantique quelque part. Elle rangea minutieusement le tout mais alors qu’elle était penchée vers son sac à moitié dans l’allée, elle remarqua une paire de pied face à elle. Surprise, elle se redressa un peu pour apercevoir un des mecs qui étaient devant. Il se pencha vers elle avec un sourire assez malsain :

« Eri-chan, tu es toujours d’accord pour prendre un verre ? »

« Non! Je ne te connais pas fous-moi la paix! »

Le jeune homme fronça les sourcils et se redressa avant de se tourner vers ses potes :

« Vous avez entendu ça ? Elle ne veut pas et en plus, elle veut que je lui foute la paix! »

Les autres ricanèrent. Il se pencha à nouveau vers Eri et l’agrippa par le bras avant de la tirer vers lui.

« Tu te prends pour qui ? »

« U…Umemura-sama » murmura-t-elle quand il prit sa défense.

Elle était totalement reconnaissante et admirative qu’il ose ainsi défiant les « durs » de Nanzai qui squattaient ce bus dans le seul espoir de aire échouer les Seika. Naoki n’avait pas l’air de prendre par à la compétition et ce qui la toucha profondément fut la manière dont il la défendit. Elle se sentit un peu gêné qu’il se dérange ainsi pour elle. Cependant Eri ne pouvait s’empêcher d’avoir peur pour lui, si jamais la grosse brute décidait de….enfin de compte Naoki semblait maîtriser la situation et elle souffla de soulagement.

Fujiwa s’en serait voulu s’il était arrivé quoique ce soit au jeune homme qu’elle appréciait de plus en plus. Elle ramena ses mains à sa poitrine comme lorsque l’on faisait une prière et admira Naoki. Elle sursauta quand il lança l’avertissement à tout le monde et lâcha un petit gémissement de surprise quand il l’attrapa par le poignet. Elle eut à peine le temps de comprendre quoique ce soit qu’il demandait au chauffeur de s’arrêter.

« Chotto matte kudasai! » s’exclama-t-elle.

Il sembla ne pas l’entendre et ils descendirent du bus. Elle ne le sentait vraiment pas ce coup-là. Elle se retourna pour observer le bus qui s’éloignait. Aie, où avaient-ils atterri, depuis deux ans le bus avait du changer d’itinéraire parce qu’elle ne connaissait pas du tout l’endroit où ils étaient. En même temps cri avait un tout petit sens de l’orientation et se perdait facilement. Elle s’accroupit vers son sac et se frotta la tête, perplexe.

« itta… » souflla-t-elle avant de relever son regard pour admirer les alentours.

Désert, c’était le mot parfait pour découvrir l’arrêt où le chauffeur les avait laissé. La jeune fille passa ses bras autour d’elle et se frictionna un peu. Dans sa position sa jupe de laine frôlait le sol ainsi que son long gilet. Elle avait l’air de sortir d’une autre époque et ses cheveux légèrement bouclés cascadaient paresseusement sur ses épaules.

Elle lui jeta un petit regard en coin quand il sortit son téléphone portable. Mais pour appeler qui ? Rien ne passait par là, s’il y avait eu un taxi, elle l’aurait arrêté et puis voilà mais..le vide total. Elle écouta à peine la conversation de naos car c’était très impoli de surprendre les conversations des autres. Elle se concentra donc sur le petit bout de sol face à elle et se demanda pourquoi elle n’avait pas changé d’université, elle pouvait retourner à Todai où on l’avait accepté mais non, sa mère voulait qu’elle aille à Sekai tout comme la fille d’Eri irait à Sekai.
Tradition pourrie.

Elle écarquilla les yeux quand Naoki la fit se relever et lui murmura un léger merci, un peu embarrassée. Elle se culpabilisait, s’il n’avait pas eu à la défendre, non, si elle ne s’était pas assise à côté de lui, il aurait pu continuer tranquillement son chemin. Argh, elle s’en voulait carrément de lui avoir causé autant d’ennui. Elle s’inclina alors poliment :

« Je…Gomenasai Umemura-sama! Je t’ai causé beaucoup d’ennui. Vraiment, je suis désolée. »

Elle resta quelques secondes inclinée avant de se redressa lentement, les yeux brillant d’humidité non pas qu’elle avait envie de pleurer mais cri était une fille parfois très sensible et elle se sentait coupable vis-à-vis du jeune. Elle lui avait fait perdre son temps, c’était un grand héritier et il avait sûrement autre chose à faire que de s’enticher d’elle. Elle prit son sac et le passa en bandoulière comme à son habitude avant de lui offrir son plus beau sourire. Elle espérait sincèrement qu’il la pardonnerait pour sa maladresse.

Que devait-elle faire à présent, partir ? Oui, la meilleure solution serait de laisser le jeune tranquille et de ne plus lui poser de soucis. Elle souffla mais ne pouvait se résigner à la quitter. Il était beau, cultivé, sympathique et attentionné. Elle savait qu’elle le regretterait si elle partait et puis le laisser seul n’était pas poli surtout si c’était à cause d’elle qu’ils se retrouvaient dans cette situation. Alors, elle se rapprocha doucement de lui et lui prit la main avant de rougir et de s’expliquer :

« Eh bien…si on doit jouer les couples…autant, autant commencer ! Non ? »

Ah, elle avait envie de disparaître.

Eri écarquilla de nouveau ses yeux quand elle vit la limousine approcher, c’était comme dans un conté de fée, là au milieu de nulle part une limousine apparaissait, c’était très déstabilisent Elle déglutit discrètement alors qu’il lâchait sa main. C’était vraiment impressionnant, le chauffeur vint leur ouvrir la porte et elle ne comprit pas tout de suite qu’elle était invitée à y monter. C’était un peu trop non ? Elle…hésitait et finit tout de même par monter, sachant parfaitement qu’elle ne pouvait pas refuser. Elle se cala tant bien que mal dans cet univers de luxe et admira Naoki qui la rejoint. Elle répondit difficilement à son sourire et hocha la tête quand il lui annonça arriver plus vite grâce à Kimoto, le chauffeur.

« Hai.. » souffla-t-elle en serrant ses genoux, bien droite.

Elle ne savait plus où mettre ses jambes et ses mains. Elle avait peur de casser quelque chose ou d’abîmer. Elle l’observa boire du champagne bouché bée et détourna son regard, un peu embarrassée. Elle rougit de confusion quand il la fixa longuement, elle n’était toujours pas habituée à ce qu’il la divsage et tentait de cacher son visage.

« D’accord » sourit-elle un peu avant de garder le silence.

La trajet ne fut pas long et bientôt la limousine se gara devant l’université de Sekai. Le chauffeur vint ouvrir à Fujiwa-san qui le remercia en inclinant sa tête. Avant de sortir, elle se tourna vers Naoki et lui sourit en le remerciant également pour la peine qu’il s’était donné. Elle descendit ensuite du véhicule avant d’y retourner et de déposer un baiser sur la joue de Naoki et de le remercier ENCORE. Ensuite, elle quitta définitivement le véhicule en se cachant un peu car l’arrivée avait été assez voyante.